Modèle Biomathématique de la Traduction de l'ARNm
&
Biomathématique du Cancer.

Michel Dulac
2005


Questions:

Le modèle mathématique présenté semble contredire le code génétique actuel?

Il ne contredit pas du tout le code génétique actuel, car le code génétique actuel ce qu’il nous fait voir dans son ensemble, c’est le résultat d’un pattern de fonctionnement qui nous révèle une apparence au niveau des résultats obtenus en laboratoire. L’apparence d’un fonctionnement et le fonctionnement d’un système, ce sont deux choses différentes.

En prenant pour exemple un homme en train de marcher, que l’on photographie en divers points pendant sa marche, on s’aperçoit d’une photo à l’autre que les mouvements de la personne changent au niveau de ses jambes, jambe droite en avant sur une photo, jambe gauche en avant sur une autre photo, les 2 jambes à égalités sur une autre etc, etc. Admettons que l’on ne sait pas ce que c’est la marche, les photos ne nous révèlent pas ou ne nous montrent pas que la personne est en train de marcher, mais nous révèlent les apparences d’un fonctionnement de ce qui est la marche. A cela nous déduirons après réflexion qu’il est en train de marcher, car on voit que l’homme se déplace d’un point A au point B.

Je crois qu’il en est de même pour le code génétique actuel, on voit les apparences ( Photos ou codons pour un acide aminé) d’un fonctionnement, mais non pas son fonctionnement (marche de la personne ou modèle mathématique présenté dans cet ouvrage).

La prochaine question qui nous vient à l'idée est que s'il n' y a pas de spécificité CODON-ACIDE AMINÉ alors pourquoi est-ce qu'il semble toujours y avoir les mêmes groupes de codons pour un acide aminé ?

Un fonctionnement impose un pattern de fonctionnement qui dévoile un apparence au niveau de ce que l’on observe du fonctionnement.

Premier pattern de fonctionnement

À cette question j'essaierai de répondre par un exemple concret, dans le style avez-vous déjà vu en hivers après une assez longue absence d'averse de neige, les sentiers empruntés par les lièvres ! Eh bien après un certain temps, après plusieurs retours dans les bois pour y faire des promenades au même endroit ce n'était plus des chemins empruntés par des lièvres que je voyais, mais bien des cheminements empruntés pour sélectionner des acides aminés , car à voir toujours les mêmes sentiers empruntés par ces lièvres dont certains sentiers plus que d'autres pour parvenir à faire ce qu'ils voulaient m'avait fait penser à un pattern de fonctionnement au niveau du processus de traduction, pattern induisant ce type de sentiers souvent empruntés par les mêmes codons afin de parvenir à l'acide aminé requis.

Deuxième pattern de fonctionnement

Comme autre exemple de pattern de fonctionnement, à l'endroit où je travaille je me sers d'un appareil à Rayon " X " pour effectuer des analyses, appareil composé d'une tourelle rotative pouvant contenir 4 échantillons pour analyse. Les échantillons proviennent de 9 fournaises et sont identifiés en conséquence. Je dépose toujours les échantillons reçus par groupe de 4 (Cela peut être n'importe quelle fournaise de 1 à 9) dans les contenants de la tourelle par ordre croissant, et bien je me suis mis à penser que si je faisais des statistiques en tant que fréquentation des fournaises versus contenant de la tourelle, j'obtiendrais un pattern de fréquentation dépendant du processus utilisé pour les analyser. Ainsi on pourrait dire que les échantillons de la fournaise 1, ont plus de chance de se faire analyser dans les contenants 1 et 2 de la tourelle que dans ceux de 3 et 4 à moins d'avoir plusieurs échantillons à la fois provenant de la même fournaise, ( fournaise sous observation) ce qui n'est habituellement pas le cas quand tout va bien , car les échantillons sont analysés au fur et à mesure qu'ils arrivent et on ne fait habituellement qu'un prélèvement à la fois par fournaise et cela à des temps prédéterminés ( à moins que les échantillons ne soient en retard pour une même fournaise et qu’au moment d'analyser un groupe d'échantillons elles y sont présentes pour plus d'une fois). Si les échantillons parvenus sont de la fournaise 8 et / ou de la 9, ils pourraient occuper les premiers emplacements de la tourelle, mais s'ils sont en présence d'échantillons provenant de fournaises étiquetées plus basse, le fait que les fournaises soient analysées par ordre croissant, les échantillons auraient plus de chance de se faire analyser dans les emplacements 2, 3, 4 dépendant du nombre d'échantillons étiquetés plus bas en présence.

Troisième pattern de fonctionnement

Un autre exemple, mais dans ce cas-ci, mettant en cause l'état dynamique d'une molécule conduisant à l'idée d'avoir plusieurs représentations de cette molécule .On parle ici de conformères. Les représentations ne seraient que des positions particulières parmi l'infinité de positions pouvant être élaborées par la molécule, car la molécule bouge. Ces divers instantanés (représentations) ne sont que des conformations plus souvent susceptibles d'être atteintes que d'autres dû à l'état dynamique de la molécule , le pattern des conformations ici est fixé par les axes de rotation des liaisons, et les forces de répulsion entre atomes.

Ce que je veux sous-entendre ici avec ces 3 exemples c'est le fait de faire voir que la différence entre le fait d'obtenir un résultat ( apparence : résultats d'un fonctionnement ) et le fait de parvenir à ce résultat met souvent en jeu un troisième intervenant que l'on peut appeler processus d'obtention du résultat dont il faut tenir compte si on veut en retirer une organisation ou un mécanisme sous-jacent permettant d'expliquer l'obtention du résultat. Je crois que l'obtention du code génétique actuel n'a pas mis en jeu et fait participer ce troisième intervenant conduisant de ce fait à la conclusion de la dégénérescence du code.

Des essais démontrant des patterns seront traités plus loin au cours de cet ouvrage au niveau de la traduction de l'ARNm.Pour cela voir le point 8.2b intitulé "Graphique rattaché à la table d'ARNm" et aussi l'annexe XI "Table d'ARNm pour la  combinaison 1 Q E O " puis l'annexe XII " Table d'ARNm pour la combinaison 1 Q E U ".

Cette question reste une question importante,car elle est la pierre angulaire donnant à cette théorie le feu vert permettant de pousser plus loin la compréhension du code génétique sans toutefois contester ce qui a déjà été établi jusqu'à maintenant par observation et expérimentation, sauf le fait que plusieurs des expériences qui ont établi le code génétique en ce moment là, (établi à partir de bouts d'ARNm synthétisés in vitro) n'ont pas visé ou cherché à comprendre un mécanisme mis en jeu dans l'obtention de ces résultats mais plutôt à conforter l'idée d'inertie ( du latin : incapacité ) dans l'établissement du code. C'était l'étape à franchir en ce moment là.

À ces bouts d'ARNm synthétisés in vitro le modèle mathématique répondrait par une prolifération d'un même acide aminé, dépendant pour le type d'acide aminé, là où s'arrête le brin d'ARNm analysé, car là où il y a coupure d'un brin d' ARN, peu importe son emplacement le modèle suppose le déclenchement d'un processus sans fin ( périodique ) donnant naissance au même acide aminé en grande quantité.

Pour le code génétique actuel, je n'ai pour le moment que les résultats des expériences qui y ont été effectuées qui je crois dans leur essence expérimentale se révélent exactes, mais qui dans leur interprétation se heurtent à la théorie développée dans cette ouvrage du fait du dogme que la théorie du code génétique actuel colporte ; c'est-à-dire la spécificité immuable d'un codon ou plusieurs codons pour un acide aminé. La discussion des résultats de ces expériences fera l'objet d'autres travaux dans le futur.


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